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Il est difficile de dire qui a inventé la radio. Pour être juste, il faudrait plutôt dire que la radio est le fruit d'une recherche collective. En effet, plusieurs scientifiques et inventeurs du 19ème siècle ont apporté leur pierre à l'édifice jusqu'à faire de la radio le média que l'on connaît aujourd'hui, un média qui entame sa révolution numérique environ 140 an plus tard...

dernière mise à jour de cette fiche le 26 juillet 2012

1865 : la préhistoire | 1921 : les premières radios françaises | 1939 : les radios dans la tourmente | 1950 : le renforcement des périphériques
1963 : le retour des radios publiques | 1969 : le début des radios pirates | 1981 : la révolution des radios libres | 2003 : relance de la bande AM | 2009 : vers la RNT ?

1865 : la préhistoire de la radio


J-C. Maxwell | H.Hertz

 


E. Branly | A. Popopv

 


G. Marconi | Général Ferrié

 


E. Ducretet et A.Popov en démonstration
sur le Tour Eiffel

l est difficile de dire qui a inventé la radio. Pour être juste, il faudrait plutôt dire que la radio est le fruit d'une recherche collective. En effet, plusieurs scientifiques et inventeurs du 19ème siècle ont apporté leur pierre à l'édifice jusqu'à faire de la radio le média que l'on connaît aujourd'hui.

L'année 1865 est reconnue par les historiens comme le premier pas de l'homme vers la naissance de la radio. C'est cette année-là que l'écossais James-Clerk Maxwell prouve l'existence des ondes électromagnétique par une démonstration mathématique purement théorique.

En 1888, l'allemand Heinrich Hertz confirme la théorie de Maxwell lors d'une expérience. Les ondes ainsi découvertes prennent le nom de "hertziennes".

En 1890, le français Edouard Branly invente le cohéreur, un tube à limaille métallique détecteur d'ondes.

En 1895, le russe Alexandre Popov invente utilise la première antenne et reçoit les premiers signaux naturels : des parasites atmosphériques.

En 1896, l'italien Guglielmo Marconi synthétise les travaux de ses aînés en réunissant l'excitateur d'Hertz, le cohéreur de Branly et l'antenne de Popov. Agé de 22 ans, il émet les premiers signaux non naturels qu'il capte dans le jardin de ses parents. Cette date marque la naissance de la radio qui à l'époque ne consiste qu'en la transmission de signaux télégraphiques sans fil.

Le 5 novembre 1898, le français Eugène Ducretet en présence d'Alexandre Popov fait une démonstration publique de transmission par "télégraphie sans fil" depuis le haut de la Tour Eiffel vers le Panthéon.

En 1899, Guglielmo Marconi réalise la première émission radio entre la France et l'Angleterre.

Au début du 20ème siècle, l'usage de la radio se limite aux communications militaires et maritimes. Dès 1905, la Marine nationale française utilise la TSF tandis que de nombreux émetteurs sont installés en métropole et dans les colonies. En 1906, l'armée de terre place ses émetteurs sur la tour Eiffel pendant que les PTT utilisent également la TSF pour des liaisons.

En 1906, l'américain Lee de Forest invente la lampe à triode qui permet la diffusion du son et de la voix humaine. On passe du domaine de la télégraphie sans fil à la téléphonie sans fil (mais le signe reste le même : TSF !). En 1907, il réalise la première expérience réussie de transmission de la voix sans fil avec la cantatrice Géraldine Farrar. L'expérience est renouvelée un an plus tard depuis la Tour Eiffel avec la diffusion de disques captée par un récepteur à Melun et à Villejuif. Le canadien Fessenden revendique d'ailleurs également cette première diffusion de la voix humaine avec une antériorité de 6 mois.

En 1913, le français Raymond Braillard et le belge Robert Goldschmitt diffusent pour la première fois des messages depuis Laeken en Belgique à destination d'auditeurs inconnus. L'année suivante, ils retransmettent la première émission régulière de détente avec la diffusion d'un concert chaque samedi. Le premier est dédié à la reine Elisabeth de Belgique. L'expérience s'arrête avec le déclenchement de la guerre.

A partir du 28 septembre 1914, les événements de la Grande guerre conduisent le Gouvernement français à encadrer strictement l'usage de la radio.

Le 24 décembre 1921, le Poste de la Tour Eiffel débute ses programmes sous l'impulsion du Général Ferrié (un an après le lancement de KDKA aux Etats-Unis depuis Pittsburgh) et devient la première radio française avec un programme quotidien. La radio appartient à l'armée de terre mais elle prend très vite une orientation civile avec des bulletins météo et des concerts.

 

 

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1921 : les premières radios françaises


Sacha Guitry et Yvonne Printemps
sur le Poste de la Tour Eiffel avec le général Ferrié

 


Anna de Noailles sur Radiola

 


Logo de Radio Luxembourg (1933)

 


 Les speakers de Radio Paris (1930)

Après la Première guerre mondiale, avec la paix retrouvée, deux choix s'offrent aux pouvoirs publics : établir un monopole au profit de l'État (ce qui est le cas dans la majorité des pays) ou bien laisser se développer des radios privées. En France, le Gouvernement décide de créer des radios d'État tout en laissant se développer les radios privées. C'est le début de l'épopée radiophonique en France.

Les radios étatiques sont créés par l'armée de terre (comme le Poste de la Tour Eiffel) ou le ministère des PTT (comme PTT Paris lancée en janvier 1923)). Côté privée, les constructeurs de récepteurs font vite un constat : pour vendre des postes, il faut qu'il y ait des émissions à écouter. Ils décident donc de remédier au problème en créant leur propre radio. C'est ainsi que Radiola voit le jour en 1922 puis ce sera Radio LL (rebaptisée plus tard Radio Cité). La presse écrite se lance aussi dans l'aventure avec le Poste Parisien créé par le journal Le Petit Parisien.

En province, de nombreuses radios se créent aussi sous la houlette des PTT ou du privé.

Les radios émettent aussi bien en ondes moyennes, qu'en ondes courtes ou e grandes ondes. Au final, ce manque de maitrise des différentes longueurs d'ondes fait que des radios dites régionales peuvent être écoutées à travers toute la France voire même en Europe. Radio Toulouse se targue d'être audible dans le monde entier compte tenu de sa forte puissance d'émission.

La technologie évolue assez vite au rythme des découvertes des sans filistes (nom que se donnent à l'époque les inventeurs et bricoleurs éclairés travaillant sur la radio).

Les programmes sont quant à eux assez austères que cela soit sur les radios étatiques ou sur les radios privées. On y retrouve les mêmes émissions : des conférences ennuyeuses et des concerts de musique classique souvent réalisés en direct depuis les studios de la radio. Mais en parallèle des artistes et des journalistes apportent une autre dimension à la radio avec des journaux parlés, des reportages sportifs, des jeux, des débats, des feuilletons et les premières publicités radiophoniques.

En 1930, la France compte vingt cinq radios : six à Paris, dix huit en Province et une international (Le Poste Colonial / Paris Mondial). Quatorze d'entre elles sont privées contre onze étatiques. Les radios privées s'organisent au sein de la fédération française des postes privées pour faire face aux menaces que les ministres des PTT qui se succèdent font planer sur elles. En effet, plus aucune autorisation de création de radio privée n'est donnée tandis que la publicité est interdite et l'information très contrôlée. Si l'État autorise finalement la publicité, elle l'encadre de règles très strictes.

En 1933, l'État français renforce sa position dans le paysage radiophonique de l'époque. D'une part, la Radiodiffusion nationale essaye de fédérer les stations régionales au sein d'un ensemble homogènes en mettant notamment en place des émissions communes. Malgré ce mouvement et leurs moyens financiers limités, les stations restent un outil de promotion culturelle important dans les grandes villes. D'autre part, l'État nationalise la plus puissante des radios privées, Radio Paris (nouveau nom de Radiola depuis 1924).

Cette dernière manœuvre va donner naissance à la première radio dite périphérique. En effet, les anciens propriétaires de Radio Paris craignant que le Gouvernement n'interdise toutes la radios privées à terme, obtiennent de l'État luxembourgeois la concession exclusive de la radiodiffusion du Grand Duché. C'est ainsi Radio Luxembourg démarre ses programmes en 1933 à destination de toute l'Europe de l'Ouest grâce à l'émetteur en grandes ondes le plus puissant du monde à l'époque. La radio parle alors en français en anglais et en allemand.

Dans les années 1930, les programmes deviennent plus populaires : les chanteurs de l'époque remplacent progressivement la musique classique, les jeux rencontrent de plus en plus de succès et les feuilletons comme la Famille Duraton passionnent la France.  Radio Cité, Radio Luxembourg, Le Poste Parisien et Radio Toulouse sont les stations les plus écoutées du pays.

A la fin des années 1930, Radio Andorre devient la deuxième radios périphériques du pays.

En juin 1940, l'invasion allemande met fin à cette période de développement et la plupart des radios françaises s'arrêtent d'émettre.

 

 

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1939 : les radios dans la tourmente


Logo de Radio Paris pendant la guerre

 


Le général de Gaulle
sur la BBC depuis Londres

En 1939, les états trouvent dans les radios une nouvelle arme de guerre, une arme psychologique. En France, les radios étatiques et privées tentent de s'organiser face à la propagande des radios allemandes et plus particulièrement contre la très puissante Radio Stuttgart. La propagande devient le thème central des programmes. Mais la radio reste le moyen d'information le plus efficace pour suivre l'évolution de la situation internationale tendue. Ainsi lorsque la France entre en guerre, la radio reste le seul moyen pour suivre le conflit heure par heure. Les radios françaises font le choix de saborder leurs émetteurs avant l'arrivée des troupes allemandes même si celles-ci les remettent très vite en service pour les besoins de leur propagande.

Durant la guerre, peu de radios émettent encore. Dans la zone occupée, les français peuvent écouter Radio Paris Si le programme est plus élaboré et divertissant qu'avant la guerre, la radio est sous le contrôle des allemands et des collaborateurs qui l'utilise pour leur propagande. De cette situation est d'ailleurs née la célèbre ritournelle "Radio Paris ment, Radio Paris est allemand". Dans la zone libre, les français peuvent écouter la Radio de Vichy sous le contrôle total du Gouvernement de Pétain ou le programme unique diffusé sur l'ensemble des émetteurs privés par la Fédération française de radiodiffusion et subventionné par Vichy. Les programmes sont sans grande qualité étant donné le manque de moyens.

Alors que Radio Luxembourg s'est tue et que la jeune Radio Andorre ne propose plus que des émissions musicales ou avec un contenu neutre, les français écoutent clandestinement la BBC qui depuis Londres échappe à la propagande nazie et à celle de Vichy et propose chaque jour, le célèbre "les français parlent aux français" qui deviendra vite un moyen de communication pour la Résistance avec ses annonces personnelles.

En 1942, les allemands, les italiens et le gouvernement de Vichy créent Radio Monte-Carlo.

En 1944, à la libération la majeure partie des émetteurs des radios étatiques comme des radios privée est détruite. Pendant quelques mois, de nombreuses radios libres issues de la Résistance verront le jour dans la confusion.

Le 23 mars 1945, une ordonnance établit le monopole d'État sur les stations de radio. Les radios privées disparaissent du sol français pour une période de près de 40 ans.

Le 16 février 1947, la première radio publique d'État d'après-guerre commence à émettre sur la région parisienne. Elle est nommée Paris Inter (elle sera baptisée plus tard France 1 puis RTF Inter). Pour débuter, elle utilise un poste émetteur laissé par l'armée américaine en attendant de pouvoir réparer le réseau détruit par les combats.

A la fin des années 1940, les radios périphériques rencontrent un grand succès avec un programme distrayant (assez proche de celui des radios françaises juste avant la guerre) et plus populaire que celui de Paris Inter.

 

 

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1950 : le renforcement des périphériques


Logo Radio Andorre dans les années 1950

 

Franck Ténot et Daniel Filippachi
sur Europe 1

 


Logo de RTL
anciennement Radio Luxembourg (1966)

 


Logo de Sud radio (fin des années 1960)

Les années 1950, avec le monopole d'État mis en place après la guerre, marquent l'affrontement des programmes nationaux et régionaux de la RTF (radio télédiffusion française) aux radios périphériques. Si ces dernières émettent depuis des pays frontaliers où sont installés leurs sièges sociaux, les actionnaires, leurs animateurs et leurs auditeurs sont bien français.

Après guerre, les français peuvent ainsi écouter trois programmes périphériques : Radio Luxembourg qui a repris ses émissions depuis Luxembourg, Radio Monte-Carlo et Radio Andorre. Radio Luxembourg règne en maître sur la radio française avec des programmes divertissants composés de feuilletons, des jeux, des radio crochets et des émissions de variété en public. Ses animateurs sont alors aussi célèbres que des vedettes de cinéma. En face, la radio nationale tente de relever le niveau avec des débats, des émissions culturelles et de la musique classique. Mais, à l'exception de Radio Andorre, privées comme publiques, les radios ont une caractéristiques communes : elles parlent beaucoup et s'écoutent en famille.

En 1955, la naissance d'Europe n° 1, qui émet de puis la Sarre, apporte un souffle de renouveau dans le paysage radiophonique français. Dès ses débuts, la radio anticipe la concurrence de la télévision encore naissante pour s'adapter au changement de comportement des auditeurs. La radio prend le contre-pied de Radio Luxembourg en faisant le choix de s'adresser aux jeunes avec un ton nouveau. Elle remplace les speakers par des animateurs, réinvente la publicité radiophonique et développe l'information vivante avec des journalistes en direct depuis le terrain. La station fait le choix de s'adresser aux auditeurs comme à des amis et leur raconte l'actualité pour qu'ils aient l'impression d'être au cœur de l'action. La concurrence ne réagira que tardivement pas véritablement mais malgré tout, des changements d'habillage ont lieu dès la fin des années 1950.

Au début des années 1960, Europe 1 domine le monde de la radio en France avec notamment ses émissions jeunesses comme Salut les copains et la place importante qu'elle accorde à l'information. La technologie permet désormais une plus grande mobilité et la radio en profite pour partir à la rencontre de ses auditeurs et des artistes. Des émissions plus intimistes et plus conviviales voient le jour. Les émissions de variété perdent du terrain.

1966 marque aussi la fin des feuilletons radiophoniques. Déjà ringardisés par Europe 1 qui les parodie, Radio Luxembourg leurs donne le coup de grâce en retirant le sien de sa grille des programmes. La même année, Radio Luxembourg qui voir son auditoire vieillir et son image ternir décide de faire sa révolution. Elle prend le nom de RTL et change tout : la direction, les animateurs, le style, les programmes. Elle adopte un style proche de celui d'Europe 1 avec presque 10 ans de retard sur sa concurrente. Elle ferme sa filiale Programmes de France obligeant ainsi les radios périphériques à suivre le mouvement de modernité et à développer des productions internes.

En 1966, Sud Radio (anciennement Radio des Vallées) devient la nouvelle radio périphérique de la France. Elle est lancée pour concurrencer Radio Andorre mais ne fera pas véritablement preuve d'originalité.

En 1968, RTL et Europe 1 seront au cœur des manifestations avec des reportages en direct de la rue. L'information qui est désormais le nerf de la guerre entre les deux radios apparaît plus objective que sur les radios d'État.

 

 

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1963 : le retour des radios publiques


Logo de France Inter (1963)


La Maison de la Radio (1964)

1963 est l'année charnière pour la radio française. On opère aussi une réorganisation des réseaux : la grande station nationale généraliste RTF Inter devient France Inter tandis que la RTF crée deux stations thématiques : France Culture et France Musique.

France Inter, programme populaire du service publique, rencontre un grand succès auprès des auditeurs au point de prendre la tête des audiences devant Europe 1 et RTL.

En 1964, l'ORTF (office de radiotélévision française) s'installe à la maison de Radio France, quai Kennedy à Paris (qui a été inauguré par le général de Gaulle en décembre 1963).

En 1971, l'ORTF lance France Inter Paris (futur FIP) qui entre musique, météo et information routière connaît un succès immédiat à Paris.

En 1974, RMC accède aux grandes ondes tandis que Sud radio devance Radio Andorre qui s'éteint lentement

En 1975, le Gouvernement français décide de réorganiser l'audiovisuel public français. L'ORTF est démantelée en plusieurs entités, le secteur radio échoue à l'entreprise publique Radio France.

En 1975, Radio France lance RFI (reprise de l'ancienne Paris Mondial).

 

 

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1969 : le début des radios pirates


Radio Campus Lille (1969)

 


Jean-Edern Hallier (Radio Verte)

 


Lorraine Coeur d'Acier créée par la CGT

La diffusion en FM a été expérimentée dès les années 1930 mais la France ne construit son premier émetteur qu'en 1948. Installé rue de Grenelle à Paris, il ne servira pas avant le 29 mars 1954 pour la première expérimentation française. En 1959, il est remplacé par un émetteur installé sur la Tour Eiffel.

En 1960, la FM arrive à Lille et à partir de 1969, France Musique se développe sur cette bande. Si elle permet l'utilisation de la stéréophonie (deux voies d'émission) offrant une qualité de diffusion meilleure que les grandes ondes ou les ondes moyennes, la portée de ses émetteurs est plus faibles ce qui demande de nombreux investissements. Or la France préfère déployer la télévision en 819 lignes.

En 1969, la première des radios libres françaises voit le jour à Lille avec Radio Campus.

En 1977, l'écologiste Radio Verte n'émet que 2 jours à Paris mais fait beaucoup parler d'elle grâce au très médiatique Jean-Edern Hallier qui abrite les studios chez lui. Elle s'avère être le premier écho du phénomène naissant des radios libres dans la population. Elle entraîner leur éclosion aux quatre coins de France. Les radios souvent en protestation avec le pouvoir de l'Etat et de l'argent sont souvent revendicatrices voire politisées. L'ampleur prise par le phénomène finit par faire réagir l'Etat : saisies, traductions en justice contraignent les pirates à changer sans cesse de lieu d'émission et de fréquence pour échapper aux policiers.

Puis les politiques s'en mêlent. En 1976, le giscardien François Delmas, qui vient d'être battu par un socialiste aux municipales, crée à Montpellier Radio Fil Bleu. De nombreux hommes de gauche dénoncent aussi les répressions conte les radios FM notamment le premier secrétaire du PS (parti socialiste), François Mitterrand qui annonce son soutien aux radios libres. D'ailleurs en juin 1979, les policiers envahissent le siège du PS pour saisir Radio Riposte sans se douter que la radio est logée ailleurs. L

En 1980, consciente du phénomène, Radio France lance cinq nouvelles stations : Radio 7 qui ciblent les jeunes, Radio Bleue qui s'adresse aux adultes et trois stations régionales généralistes : Fréquence Nord, Radio France Mayenne et Radio France Melun.

Mais le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu Président de la République.

 

 

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1981 : la révolution des radios libres


François Mitterrand

 


Jean-Paul Baudecroux aux débuts de NRJ (1981)

 


Logo de France infos (2000)

 


Logo de Carbone 14 (Paris)

 


Une radio libre de Strasbourg (1981)

 

Studio de Canal 15 (future Top Music)

En 1981, après son élection à la présidence de la République, François Mitterrand tient ses promesses. Avec l'aide de Georges Fillioud, ministre de la communication, il autorise les radios libres à émettre en leur interdisant cependant la publicité, une trop forte puissance d'émission et la constitution de réseaux. Les radios pirates deviennent des radios libres.

Cependant, en raison des particularités propre à la communication par ondes radio, notamment l'attribution de fréquence, il apparaît très vite nécessaire de mettre en place une autorité qui puisse répartir les fréquences de manière indépendante. La loi du 29 juillet 1982 crée la Haute autorité de la communication audiovisuelle qui est chargée d'attribuer les fréquences et des garantir l'indépendance des radios qui reste dans le secteur publique (celles de Radio France).

Afin que les autorisations d'émettre ne soient pas distribuées arbitrairement et pour garantir l'éclectisme de l'offre radio, des conditions ont été posées et chaque demande d'autorisation doit être accompagnée qu'un cahier des charges qui décrit le type de programmes qui seront émis. Le paysage français de la radio privée va se former progressivement. Les anciennes radios périphériques sont conservées à l'exception de Radio Andorre qui périclite. Dès 1981, de nombreuses radios sont créées souvent par des anciens des radios pirates.

S'ensuit un véritable problème de place sur la bande FM : plusieurs radios sont contraintes de cohabiter sur une même fréquence ce qu'elles acceptent mal surtout quand "le mariage est bizarre", certaines recourent à la publicité déguisée face aux problèmes financiers, d'autres utilisent une puissance d'émission trop forte... et il y a celles qui ne sont pas ou plus autorisées. Les saisies ou les brouillages sont encore monnaie courante pour les autorités.

En 1984, la publicité est officiellement autorisée à la radio. Les radios souvent dotés d'un statut associatif trouvent là une bouffée d'air. Jusque là, elles peinaient assez souvent à trouver des crédits et vivaient de subventions publiques ou privées.

Mais les radios doivent aussi faire à des problèmes techniques ou éditoriaux : moyens d'émission trop faibles pour être audibles, contenu revendicatif, équipe trop amateur faute de formation... dans cette cacophonie, certains pensent que la radio peut faire gagner de l'argent. Ils développent alors des programmes s'adressant à un large public avec des animateurs plus professionnels et une sélection musicale lisible. Cette démarche s'éloigne de l'esprit initial des radios libres mais cela fonctionne assez bien.

Dès lors, le nombre de radios diminue. Les radios qui ont décidé de devenir des sociétés doivent rentabiliser. Quelques grosses stations commencent à sortir du lot et les premiers réseaux se forment comme NRJ dès 1984. A l'époque, il s'agit plutôt de radios locales regroupées sous le nom d'un même réseau auquel est parfois rattaché leur propre nom. Les programmes réalisés en local restent relativement indépendants du point de vue éditorial et musical.

Avec l'arrivée du satellite, la donne change : les radios locales affiliées à un réseau doivent désormais diffuser le programme transmis depuis Paris et ne produisent plus que quelques heures en locale dans le cadre de décrochages. Le satellite permet la diffusion de la publicité à une plus grande échelle et facilite la construction d'une identité reconnue nationalement pour les radios concernées. L'enjeu économique est considérable.

En 1986, la Haute autorité est remplacée par la CNCL (commission nationale de la communication et des libertés). Il a en charge de réattribuer toutes les fréquences en une année mais il n'arrive pas à faire face à cette explosion de radios. Outre l'énorme retard pris dans cette mission, elle n'arrive pas à suivre les changements de nom des radios, l'éclosion des fréquences venues d'on ne sait où, les regroupements de stations et les disparitions... sur l'ensemble du territoire. Et tout cela se passe sans que de véritables sanctions soient prononcées.

En 1987, l'offre radiophonique publique évolue elle aussi avec la création de France Info le 1er juin. Parallèlement, de nombreuses radios locales sont aussi créées par Radio France, elles seront unifiées en 2000 dans le réseau France Bleu.

En 1989, la CNCL (commission nationale de la communication et des libertés) devient le CSA (conseil supérieur de l'audiovisuel). Il crée des CTR (comités techniques radiophoniques) qui le représentent en région ce qui permet de faire un grand nettoyage sur une bande FM redevenue sauvage.

 

 

Le CSA met en place cinq catégories de radios déterminant mes obligations de chacune :

- catégorie A : les radios associatives de proximité ou communautaires; radios éligibles au fond de soutien à l'expression radiophonique.

- catégorie B : les radios locales ou régionales commerciales qui ne sont pas affiliées à un réseau national.

- catégorie C : les stations locales ou régionales qui sont affiliées ou abonnées à un réseau national.

- catégorie D : les radios diffusant le programme d'un réseau thématique national sans décrochage régional.

- catégorie E : les radios généralistes nationales c'est-à-dire Europe 1, RTL et RMC, les trois stations appelées radios périphériques avant 1982 puisqu'elles émettaient alors en grande ondes depuis l'étranger

Les radios du service public ne rentrent pas dans ces catégories.

 

 

En 1991, le CSA décida d'attribuer une fréquence unique aux radios d'autoroutes affiliées aux sociétés concessionnaires d'autoroutes. On leur réserve le 107.7 en iso fréquence.

En février 1994, la loi Carignon vient assouplir la loi de protection des réseaux. Elle permet ainsi à un même groupe de couvrir un bassin 150 millions d'auditeurs potentiels avec l'ensemble de ses radios.

 

 

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2003 : la relance de la bande AM


Marc Toesca (Ciel AM) | Viva (RNT)

 

 


Logo de Loisirs AM (2004)

 

Contexte et réforme :

Après avoir réorganisé la bande FM avec divers plans "fréquences", le CSA souhaite s'occuper de la bande AM. En effet, depuis la disparition de Radio Bleue, cette bande est quasiment déserte, même si France Info a bien récupéré certaines fréquences mais dans des zones limitées et le plus souvent à titre expérimentale.

 Il profite donc de l'évolution des technologies en matière de diffusion pour relancer la bande AM avec une qualité numérique censée se rapprocher celle de la bande FM. Un certain nombre de fréquences sont donc attribuées à de nouveaux programmes par grandes régions et une fréquence est réservée à Radio France qui y officialise France Info.

 

Bilan et perspective :

Toutefois deux ans après le lancement de la nouvelle bande AM française, le constat est sombre :

     - rares sont les auditeurs qui ont le réflexe de zapper dessus (les gens ne pensent pas à changer de bande radio lors de leur zapping)

     - beaucoup se disent déçus de la qualité de réception malgré la mise en place de technologies numériques.

Ce constat devrait toutefois pousser les pouvoirs publics à accélérer le lancement de la radio numérique terrestre (RNT) et à terme de libérer les ondes AM pour les mettre à disposition d'autres prestations (téléphonie, Internet…?). Et cela d'autant plus qu'au cours du premier semestre 2007, le CSA prononce la caducité de plusieurs fréquences de radios n'ayant pas réussi à se développer quand elles ne jettent pas l'éponge tout simplement.

Au cours de l'année 2007, les radios privées disparaissent progressivement du paysage.

Début 2008, seule Radio Nouveaux Talents survit aux côtés de programmes des chaînes de Radio France.

En septembre 2008, Radio Nouveaux Talents cesse finalement ces émissions. Sur Paris, seules trois radios du service public continuent d'être présente sur la bande AM. Les conditions de diffusion difficiles avec notamment une puissance d'émission trop faible n'ont pas permis de mettre en place de bonnes conditions de réception des programmes. De plus, les nombreux retards pris par le CSA dans la migration vers une diffusion en numérique (mode DRM) ont eu raison de la bande AM.

Après quatre années d'exercice et malgré l'enthousiasme de Dominique Baudis, alors président du CSA, la relance de la bande AM française est un échec.

 

 

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2009 : vers la radio numérique terrestre ?


Logo du Conseil supérieur de l'audiovisuel

 

 

 

Michel Boyon, président du CSA
de janvier 2007 à juin 2011
(2008 © CSA)

 

 

 

 

 

 


Logo de la DAB

 

 

 

 

 

 

François Loos,
ministre délégué à l'Industrie
(avril 2007)

 

 

 


Éric Besson, secrétaire d'État
à la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique
auprès du Premier ministre
 (avril 2008 © Le Figaro)

 

 

 

 

Récepteurs RNT

 


Rachid Arhab, membre du CSA
de janvier 2007 à janvier 2013,
en charge de la RNT

Après la TNT (télévision numérique terrestre) lancée en 2005, le CSA et le Gouvernement français font enfin le choix de la RNT (radio numérique terrestre) ?

Après plusieurs expérimentations dans les grandes agglomérations françaises selon la technologie DAB (digital audio broadcasting), le monde de la radio (diffuseurs, radios…) est prêt a passé au stade pratique avec un déploiement global.

Avec la technologie de la RNT, il est possible de diffuser jusqu'à trois cent programmes sur chaque zone d'émission. Outre le son, des informations multimédias sont disponibles en parallèle comme

     - le nom de la station,

     - le nom de l'émission en cours, de l'animateur et éventuellement de ses invités,

     - le nom de l'artiste et de la chanson diffusé à l'antenne avec pourquoi pas ses dates de concerts,

     - les coordonnées de la radio (numéro du standard, du SMS, adresse mél, site web)…

Selon le modèle de récepteurs, l'image s'ajoute au son et au texte brut avec un graphisme plus coloré laissant apparaître le logo de la radio, la photo de l'animateur ou la pochette du disque...

Bon nombre d'opérateurs souhaite que le déploiement se fasse en une seule phase contrairement à la TNT qui avance progressivement. Toutefois à la différence de la TNT, il n'y a pas besoin de libéré la bande FM pour déployer la RNT puisque celle-ci utiliserait la bande III et la bande L (actuellement utilisée par Canal+ pour sa diffusion analogique et cela jusqu'en 2011). Cela signifie que la bande FM pourra survivre en parallèle du déploiement de la RNT sans problème. Ce point n'est pas sans créer une polémique : laisser la bande FM survivre permettrait aux petites radios de prendre leur temps pour passer à la RNT mais sa pérennité ne jouerait pas en faveur de la RNT qui nécessitera l'acquisition de radios compatibles dont le prix est encore assez élevé. Mais faut-il favoriser un déploiement rapide de la RNT qui obligerait les auditeurs à s'équiper rapidement mais jouerait en faveur d'une baisse du prix des équipements en mettant en difficulté les auditeurs les moins riches et les petites radios locales ?

 

En attendant, le 13 avril 2007, un nouveau pas est franchi puisque François Loos, ministre délégué à l'industrie, choisit le format T-DMB (terrestrial digital multimedia broadcasting) dérivée du DAB comme norme de diffusion. Toutefois, aucune expérimentation n'ayant été menée en France sur ces bandes, cela signifie que le CSA ne lancera pas d'appel à candidature dans l'immédiat. Au mieux, les premières autorisations d'émettre pourraient être signées à l'automne 2008.

Le 4 juin 2007, Nantes est la la première métropole française à lancer un test de diffusion en numérique. 13 stations, dont une bonne part de radios locales nantaises, participent. Les tests sont reconduits à plusieurs reprises par le CSA jusqu'au 30 janvier 2012 où la Loire-Atlantique devient département pilote sur la RNT.

Le 26 mars 2008, le CSA lance un appel aux candidatures pour la première phase d'allotissement de la radio numérique terrestre. 19 agglomérations couvrant 30% de la population sont concernées :

zone de couverture de la première phase d'allotissement de la radio numérique terrestre


(*) chiffres indicatifs en équivalent temps plein                                               (source : csa.fr)

zone géographique

nombre de services disponibles (*)

Angers

35

Bordeaux

44

Brest

35

Clermont-Ferrand

44

Dijon

35

Le Mans

35

Lille

44

Lyon / Villefranche-sur-Saône / Vienne

44

Marseille / Aix-en-Provence / Aubagne

44

Metz

35

Nantes

44

Nancy

35

Nice

44

Paris

62

Rennes

35

Rouen

35

Strasbourg

35

Toulouse

44

Tours

35

Le cahier des charges de la haute autorité prévoit à minima la duplication de l'offre actuelle. De ce fait, les autorisations de diffusion des stations actuelles sont théoriquement automatiquement assurées. 14 autres zones sont inscrites pour la phase 2 : Ajaccio, Avignon, Bastia, Caen, Grenoble, Lille, Montpellier, Mulhouse, Orléans, Pau, Reims, Saint-Etienne, Toulon et Valenciennes.

Nota : les radios publiques ne sont pas concernées par cette procédure.

Rentrée 2008, les grands groupes radios commencent à avancer leurs billes avec des projets de nouvelles radios : Europe 1 Sport, Europe 1 Tout-info, RTL-L'Equipe, RMC Sport, BFM Bourse...

Le 1er octobre 2008, date limite de dépôt des candidatures pour la phase 1 d'allotissement de la radio numérique, le CSA enregistre un peu plus de 350 dossiers. D'après les informations émanant des radios diffusant actuellement en analogique, toutes ont déposées un dossier de candidature.

( A priori, la première vague de déploiement de la RNT française risque de ne pas être aussi révolutionnaire qu'espéré. Tout d'abord, le CSA a totalement exclu la bande AM de son appel à candidature bien que la norme DRM permettant sa numérisation ait été adoptée par le Gouvernement. De ce fait, le nombre de canaux disponibles est limité. Une fois les dossiers de candidature des radios actuellement diffusées en analogique acceptés pour le numérique, la possibilité de voir de nouvelles stations naître sera d'autant plus réduite… qui plus est pour de nouveaux opérateurs. Ensuite, iles projets nouveaux ne sont pas légion parmi les dossiers reçus par le CSA. Enfin, l'appel à candidatures du CSA se limite à une vingtaine d'agglomérations soit l'équivalent d'environ 30% de la population française métropolitaine. A cela s'ajoute deux problèmes limitatifs à la montée en puissance de la RNT : pour les opérateurs, il y a le coût induit par la double diffusion en numérique et en analogique le temps de la transition, et pour les auditeurs, le coût de renouvellement des récepteurs radios.

 

Le 20 octobre 2008, lors de la présentation du plan numérique 2012, Eric Besson, secrétaire d'État à la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique auprès du Premier ministre, annonce l'affectation entière de la bande III à la radio numérique après l'extinction du signal analogique de la télévision. Cette annonce devrait permettre d'accroître le nombre de canaux disponibles à cette échéance.

Le 2 décembre 2008, l'assemblé plénière du CSA déclarent 377 dossiers de candidatures recevables dont une cinquantaine de projets nouveaux. Télécharger la liste des radios recevables en cliquant ici !

Le 26 mai 2009, le CSA publie les premiers noms des radios présélectionnées pour émettre en numérique. Cette première liste ne concerne que 3 zones sur les 19 soumises à l'appel aux candidatures du 26 mars 2008. La haute autorité a retenu 160 radios sur les zones de Paris, Marseille et Nice. Le CSA indique que malgré l'offre FM déjà importantes dans ces trois zones, elles représentent des bassins urbains stratégiques : Paris pour assurer la viabilité économique du projet, Marseille et Nice parce que la bande III sera libérée avec l'arrêt de la diffusion du signal analogique de Canal+ dans ces régions le 25 novembre 2009. Dans les trois zones, les 8 stations de Radio France sont retenues d'office ainsi que les radios nationales déjà présentes. Pour Paris, le CSA a retenu 63 stations dont 2 en fréquence partagée et 7 nouveaux projets. Pour Marseille, 49 stations retenues (au lieu des 44 prévues) dont 12 nouveaux projets. Pour Nice, 40 candidatures ont été sélectionnées (au lieu des 40 annoncées dont 8 nouveaux projets. Télécharger la liste complète des radios présélectionnées sur les 3 zones en cliquant ici !

Le planning prévisionnel prévoyait le début des émissions en numérique fin 2009 et nouvel appel aux candidatures en prévision de l'extension de l'offre numérique suite à l'arrêt de la diffusion de Canal+ en analogique puis fin 2010 pour les stations de la deuxième vague de candidature (suit à l'arrêt de la diffusion de Canal+ en analogique le 25 novembre 2009).

En mars 2010, le Bureau de la Radio, groupement réunissant les intérêt de plusieurs grands groupes privés, demande un moratoire de 18 mois pour le lancement de la RNT. Et depuis plus rien. Le CAS et le Gouvernement en restent au statut quo... sous la pression des lobbys ou par manque d'intérêt ? Les nouveaux entrants, les grosses radios régionales, les groupes régionaux veulent y aller et le disent mais rien. Après des mois d'attente, plusieurs projets phares de la RNT sont abandonnées : Lagardère liquide Europe 1 sport, radio sport sur Paris, et libère même la fréquence analogique tandis que TF1 arrête LCI radio, radio d'information continue, diffusée sur le web et en RNT à Nantes. Parallèlement, la webradio RTL-L'Equipe réduit grandement sa grille des programmes.

En mai 2011, Lyon lance une expérimentation de diffusion en numérique avec 22 stations dont la moitié inédite sur la région.

En novembre 2011, c'est au tour de Marseille de se lancer dans l'expérience RNT. En attendant le lancement officiel, la métropole phocéenne propose 11 stations en écoute. Plusieurs autres villes suivent avec des expérimentations locales : Brest, Sophia Antipolis...

Le 3 novembre 2011, le CSA lance un premier appel à candidature pour la diffusion de radios numériques terrestres avec dépôt des dossiers pour le 27 février 2012. Les candidats retenus s'engageront sur une couverture minimum de la population : 20% de la population métropolitaine desservi en 2016 sur au moins 3 régions administratives, 40% sur au moins 11 régions en 2017 et au minimum 60% dans 11 régions minimum en 2019. Les autorisations sont assorties d'une obligation de reprise des radios actuellement autorisés en analogique dans la même zone géographique qui en feront la demande "dans la limite de la disponibilité des ressources radioélectriques".

Le 6 février 2012, le CSA, confirme que la haute autorité a demandé au Ministère de la Culture et de la Communication l'ajout de la norme DAB+ aux normes de diffusion mettant ainsi la France en phase avec ses voisins européens.

Le 13 mars 2012, le CSA franchit un pas qualifié selon les orateurs de "courageux", "audacieux", "signal fort" et "démontrant son indépendance". En effet, sous l'impulsion de Rachid Arhab, le CSA passe outre l'opposition farouche de grands groupes privés nationaux avec deux décision majeures :

- d'une part, la haute autorité annonce qu'elle va signer les conventions attribuées sur Paris, Marseille et Nice suite à l'appel à candidatures de 2009. Les stations ainsi retenues pourront émettre dès 2012 (date à préciser) ;

- d'autre part, le CSA annonce qu'il lancera un second appel à candidatures sur les 20 plus grandes agglomérations métropolitaines couvrant ainsi un peu moins de 50% de la population hexagonale.

Le 31 mai 2012, coup de tonnerre, les stations appartenant aux groupes médias membres du Bureau de la radio (Lagardère active, NextRadioTV, NRJ Group et RTL Group) annoncent qu'elles retirent leurs candidatures à l'attribution de fréquences sur la RNT.  Par ailleurs, confrontées à des restrictions budgétaires, les stations publiques de Radio France sont incertaines quant à leur présence ou non sur la RNT.

Le 19 juin 2012, le CSA publie la liste des 176 dossiers de candidatures déclarés recevables pour les zones de Marseille, Paris et Nice sur les 178 reçus. Télécharger la liste complète des radios recevables sur les 3 zones en cliquant ici ! Parmi les dossiers validés, seulement 3 réseaux nationaux (MFM Radio, Radio Classique et Skyrock), 3 réseaux multi villes (Ouï FM, Radio FG et Radio Nova) et le célèbre bouquet de webradios Goom. Dans le même temps, le CSA indique ne pas avoir lancé comme prévu les appels à candidatures sur Mulhouse et Strasbourg car il est en attente du positionnement du nouveau Gouvernement sur l'avenir de la RNT française. Le CSA est soutenu par plusieurs réseaux nationaux et multi villes ainsi que par les radios asssociatives et le SIRTI.

A cette l'heure, le Gouvernement n'a pas pris de décision que cela soit sur l'ensemble du dossier, sur l'ajout de la norme DAB+ (qui devra ensuite avoir l'aval des autorités européennes), sur la présence des radios de Radio France sur la RNT ou la restitution de leurs fréquences préemptées. De même, aucune date d'extinction de la diffusion analogique n'est avancée.

 

A suivre...

 

1865 : la préhistoire | 1921 : les premières radios françaises | 1939 : les radios dans la tourmente | 1950 : le renforcement des périphériques
1963 : le retour des radios publiques | 1969 : le début des radios pirates | 1981 : la révolution des radios libres | 2003 : relance de la bande AM | 2009 : vers la RNT ?

 

 

 

 

 

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